JEAN-PHILIPPE GAY

En tant que fils de pâtissier, Jean-Philippe Gay baigne bien évidemment dès son plus jeune âge dans le monde du sucré, mais il n’envisage en aucun cas d’en faire son métier. Par ses études, il souhaite en effet devenir professeur d’éducation physique, mais plusieurs graves blessures au genou dans le football l’empêcheront de poursuivre dans cette voie. En 1974, accompagnant ses parents dans un congrès de pâtisserie, déjà passionné par le dessin et la peinture, il découvre avec émerveillement les possibilités artistiques dans l’univers de ce métier. Une révolution psychique qui va activer définitivement sa vocation ! Après un apprentissage dans la pâtisserie familiale à Saint-Chamond, il passe son CAP de pâtissier-chocolat-confiseur-glacier en 1976. Il continuera à travailler dans la boutique de ses parents en tant que chef de laboratoire jusqu’en 1990, date à laquelle il reprendra avec son épouse l’entreprise. Féru de concours artistiques, Jean-Philippe Gay va très vite multiplier les évènements un peu partout dans l’hexagone en obtenant de très nombreuses récompenses: 2^ème prix de la coupe de France des – de 21 ans à Paris (1978), 2^e prix en sucre artistique à « la table de Luculus » (Dijon, 1980), 1^er prix au concours national de sucre d’art de la ville de Nice (en 1980 et 1984),  3^e prix au Charles Proust à Paris (1981), 1^er prix pièce artistique de sucre d’art de la ville de Lyon (1983), médaille d’argent au concours international du chocolat à Paris (1983), vainqueur du Challenge « les Mains d’Or » à la Roche sur Foron (1983 et 1984), médaille d’or des Pâtissiers Français de la Saint-Michel (1984) ou médaille d’argent des glaciers de France à Arpajon (1984). Littéralement obnubilé par « le col bleu blanc rouge », Jean-Philippe Gay participe pour la première fois à la session de 1982 de la finale du concours MOF. Malgré la déception de ne pas avoir obtenu le titre, il décide de se représenter. En 1986, il obtient enfin cette consécration avec 7 autres candidats : Jean-Paul Hévin, Guy Monnet, Michel Blot, Paul Collet, Claude Villedieu, Jacques Torres et Joël Patouillard. De 1986 à 2002, Jean-Philippe Gay sera également formateur à l’École Nationale Supérieure de la Pâtisserie Française d’Yssingeaux où il distille avec passion son savoir-faire et ses connaissances. Il crée également avec Jacques Fourmont les stages de préparation pour le concours MOF. En 1987, il réalise un chef d’œuvre pour le Président de la République Française, François Mitterrand dont il reste particulièrement fier. En 1989, lors de la première édition de la Coupe du Monde de Pâtisserie, il entraine l’équipe de France composée de Mickaël Azouz, Thierry Froissard et Serge Billet qui remporte le titre cette année-là. De 2001 à 2005 il devient Président de classe du concours un des Meilleurs Ouvriers de France Pâtissier. De 2005 à 2019, il sera Vice-président du Comité International d’Organisation de la Coupe du Monde de la Pâtisserie. Dans les ordres nationaux, il sera nommé en 1998 Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole puis en 2015, Chevalier dans l’Ordre National du Mérite.